
12 février 2024 | 10h01
par Cool 103,5 FM
Les résultats de la dernière enquête sur les effectifs de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) témoignent des répercussions du manque de pharmaciens sur les soins pharmaceutiques dans les établissements de santé partout au Québec, notamment dans Chaudière-Appalaches.
Dans les urgences de la région, 88 % des besoins en pharmaciens pour prodiguer des soins pharmaceutiques sont non comblés, bien que des études démontrent qu’un nombre considérable de visites sont attribuables à des problèmes liés aux médicaments. Aux unités de soins intensifs et coronariens, 46 % des besoins en soins pharmaceutiques sont non couverts, malgré un secteur de soins aigus et l’usage de médicaments complexes pour lesquels le pharmacien détient l’expertise. Enfin, en dialyse rénale, 63 % des besoins en pharmaciens sont non comblés, en dépit de la vulnérabilité aux médicaments des patients dialysés dont la capacité de filtration des reins est diminuée.
L’A.P.E.S. demande au gouvernement de valoriser la profession par des gestes concrets, soit d’investir dans le recrutement de personnel et dans des conditions de travail. L’A.P.E.S. demande également au gouvernement de réaliser un nouvel exercice de planification de la main-d’œuvre en pharmacie au Québec compte tenu de l’ampleur des besoins anticipés et de la concurrence croissante entre le réseau public et les pharmacies privées pour le recrutement de pharmaciens.