21 janvier 2019
par Patrice Moore
Le Journal de Montréal nous raconte ce lundi l’histoire de Laurianne Mathieu-O’bomsawin, une jeune Beauceronne qui s’est automutilée en plus de se priver de manger à sa dernière année du secondaire. En racontant son histoire, la jeune fille de 19 ans qui habite maintenant à Beauceville veut sensibiliser les jeunes à ne pas suivre son exemple.
Elle croyait que se mutiler lui faisait du bien au début mais avec le temps, elle a réalisé que ça la détruisait de l’intérieur et qu’il y avait beaucoup de conséquences. À l’automne 2016 alors qu’elle avait 15 ans, Laurianne Mathieu-O’bomsawin a commencé à fréquenter un garçon qui avait des problèmes de consommation de drogues et elle tentait désespérément de l’aider. Sa relation n’allait pas très bien et elle voulait se punir.
Un soir d’automne, elle s’est tailladée trois fois sur le bras gauche. Ses blessures près du coude lui permettaient de cacher ses cicatrices à son entourage. En un peu moins de cinq mois, elle estime s’être mutilée une cinquantaine de fois. Elle a commencé à éprouver des problèmes d’anorexie voulant maigrir pour plaire à son copain, qui la critiquait sur son poids. Elle ne pesait que 145 livres malgré ses 5 pieds 7 pouces. Ensuite, son copain l’a laissée et en plus, elle a été impliquée dans un accident de VTT. Elle a été 7 jours en pédopsychiatrie à l’Hôtel-Dieu de Lévis où les médecins lui ont diagnostiqué un trouble anxieux, une dépendance à l’automutilation, un début de trouble d’anorexie et un TDAH.
Elle a mis fin à ses épisodes d’automutilation mais elle a commencé à prendre du Vyvanse pour contrôler son TDAH et l’un des effets secondaires de ce médicament est la perte de l’appétit. La Beauceronne s’en est servi pour cesser de manger. Son poids a baissé jusqu’à 105 livres. Laurianne Mathieu-O’bomsawin va mieux aujourd’hui et elle reconnaît qu’elle continue de mener un combat quotidien. Elle ne s’empêche plus de manger, mais elle continue de se battre.
